Les résistances au travail dans Barcelone en guerre et en révolution (1936-1939)

Une histoire des résistances au travail dans Barcelone en guerre et en révolution (1936-1939) – avec Michael Seidman, historien, auteur à ce sujet d’Ouvriers contre le travail. Barcelone et Paris pendant les Fronts populaires (Senonevero, 2010). Émission de radio réalisé par Sortir du capitalisme.

Avec une présentation de l’ouvrage, de sa nouveauté d’approche et de sa réception, une présentation de l’ampleur et des formes de résistance au travail dans Barcelone en guerre et en révolution (coulage des cadences, absentéisme, maladies simulées, grève des loyers et des impôts), une discussion d’une nouvelle approche de l’émancipation comme libération des contraintes extérieures aux individus (du travail, du loyer, des impôts), une discussion de la contradiction interne de la révolution espagnole (trop modérée pour une sortie du capitalisme, trop radicale pour une victoire militaire), une théorie de l’État comme institution imposant aux individus de se salarier, une démonstration de l’impossibilité de l’autogestion marchande « conseilliste », une comparaison avec l’expérience du Front populaire français (1936-1938), ses coulages de cadences et sa baisse du temps de travail vécue comme « anti-fasciste », et un appel à une prise en compte des résistances au travail contemporaines.

Écouter l’émission en ligne (30 minutes) :

Ou le télécharger ici (clic-droit > télécharger sous)

La livre de Michael Seidman est disponible ici en téléchargement.

La Commune (Paris, 1871) (vf / 375min / 2000)

Peter Watkins a réalisé une fiction sur la Commune comme un documentaire contemporain. Pour raconter la Commune il montre une télévision aux ordres (Télévision Nationale Versailles) qui débite des informations lénifiantes, tandis qu’une télévision libre jaillie du Paris insurgé s’efforce de capter la fureur populaire.

Napoléon III perd la guerre contre la Prusse après un siège de Paris particulièrement dur pour le peuple parisien. Nous sommes en 1870-1871 et la misère est grande. Les 17 et 18 mars 1871, le peuple parisien, qui refuse la capitulation, se révolte. La Commune de Paris est née.
Alors que la télévision versaillaise rapporte l’événement de façon partielle et orientée, une commission communarde se crée et s’organise pour relayer ce moment qui, bien que majeur dans l’histoire du mouvement ouvrier, reste néanmoins l’une des périodes les plus méconnues de l’histoire de France.
Les journalistes se rendent sur les lieux où naît la Commune : mairie, barricades, clubs féministes, etc. et procède à des interviews pour rendre compte à la population de la réalité. Les gens disent leurs rêves, leurs révoltes, leurs combats et opposent leur opinions…

Regarder le film en ligne :

https://www.youtube.com/watch?v=ibRX95ers28

https://www.youtube.com/watch?v=xlOd5Ndh1vA

https://www.youtube.com/watch?v=GLClU1iFTic

https://www.youtube.com/watch?v=pKGXpxUKQuw

Télécharger le film :

Première partie
Deuxième Partie

Louise Michel – la Commune

Livre de Louise Michel sur la Commune de Paris de 1871, l’une de ses nombreuses figures.

« La Commune à l’heure actuelle est au point pour l’histoire. Les faits, à cette distance de vingt-cinq années, se dessinent, se groupent sous leur véritable aspect.
Dans les lointains de l’horizon, les événe­ments s’amoncellent de la même manière aujourd’hui avec cette différence, qu’alors, surtout la France s’éveillait, et qu’aujourd’hui c’est le monde. »

Louise Michel, avant-propos à La Commune.

Cliquer sur la couverture pour accéder au pdf du livre :

« Si un pouvoir quelconque pouvait faire quelque chose, c’est été la Commune composée d’hommes d’intelligence, de courage, d’une incroyable honnêteté, qui tous de la veille ou de long temps, avaient donné d’incontestables preuves de dévouement et d’énergie. Le pouvoir, incontestablement les annihila, ne leur laissant plus d’implacable volonté que pour le sacrifice, ils surent mourir héroïquement.

C’est que le pouvoir est maudit, et c’est pour cela que je suis anarchiste. »

Une histoire du mouvement révolutionnaire en France (1881-1914)

Une émission de Sortir du capitalisme sur l’histoire du mouvement révolutionnaire, libertaire et anti-guerre de 1881 jusqu’à 1914 en France, avec Guillaume Davranche, auteur de Trop jeunes pour mourir. Ouvriers et révolutionnaire face à la guerre (1909-1914) aux éditions L’insomniaque/Libertalia (2014).

La première partie de l’émission (1h15) est consacrée, après une introduction de critique du rôle de l’État français dans l’engrenage vers l’affrontement de 1914-1918, au mouvement révolutionnaire (et surtout aux libertaires/anarchistes) de 1881 jusqu’en 1909 (phase insurrectionnaliste 1880-1889, phase grève-généraliste 1889-1901, phase « héroïque » du syndicalisme révolutionnaire 1901-1909).

Écouter l’émission la première partie :

ou la télécharger ici (clic-droit > enregistrer sous)

La deuxième partie de l’émission (1h15) est consacrée à un résumé de certaines parties de Trop jeunes pour mourir, notamment celles consacrées aux mutations du courant anarchiste-communiste, au syndicalisme révolutionnaire, au mouvement de grève des cheminots de 1910, au mouvement anti-guerre, aux revirements de La Guerre Sociale, au Parti Socialiste et aux derniers jours d’avant-guerre.

Écouter l’émission la deuxième partie :

ou la télécharger ici (clic-droit > enregistrer sous)

Entretien avec Garcia Oliver (vostfr / 120min / 1977)

Témoignage direct de ce personnage controversé de l’anarchosyndicalisme espagnol (il fut ministre de la justice durant la guerre civile), livrant son point de vue tout subjectif sur le mouvement révolutionnaire espagnol. N’hésitez pas à  consulter la rubrique consacrée à la révolution espagnole sur le site pour avoir d’autres perspectives.

« La rencontre avec Juan García Oliver eut lieu à Paris, en juin de l’année 1977. De passage dans la capitale pour superviser les épreuves de ses mémoires, il me fut présenté par son éditeur, José Martínez. Le premier contact eut pour cadre un restaurant de la rue de Bièvre. Là, García Oliver m’apparut comme une sorte de fantôme nimbé d’histoire. C’est que l’homme, d’abord assez froid, semblait tout droit sorti d’un arrêt sur image. Comme si, au quarantième anniversaire d’une révolution presque oubliée, un de ses principaux protagonistes avait résisté au passage du temps et à ses effets sournoisement correctifs.
Étrangement, le García Oliver de ce printemps 1977 était, physique mis à part, le même que celui qui, dans les années 1930, avait fait trembler, avec un semblable aplomb, la société espagnole et – pourquoi le taire ? – quelques anarchistes et syndicalistes de renom, que son « catastrophisme » inquiétait. Pour qui a travaillé sur le témoignage, une telle rencontre est rare, non tant parce qu’elle met en présence d’un authentique personnage – ce qui est somme toute banal quand il s’agit de la révolution espagnole –, mais parce que le bonhomme que vous avez en face de vous n’a pas changé d’un poil, qu’il argumente comme si l’événement durait encore, qu’il est toujours ce qu’il était, et non ce qu’il est devenu. Cette invariance – qui, à l’évidence, peut apparaître comme un défaut dans la vie courante – représente, dans le travail de mémoire, une appréciable qualité parce qu’elle restitue la vérité d’époque, dimension psychologique comprise, à un récit qui, sans elle, n’est souvent qu’une version corrigée et embellie d’un temps définitivement révolu.
García Oliver, probablement encouragé en sous-main par son éditeur et ami, accepta sans réticence de se prêter au jeu – difficile et risqué – de l’entretien. Celui-ci eut lieu le 29 juin 1977 dans un appartement du douzième arrondissement de Paris. Pour l’occasion, García Oliver apparut batailleur, précis, sûr de lui, tranchant et quelque peu dominateur. Comme à la grande époque, disais-je. À l’évidence, le lecteur pourra être irrité par certaines affirmations péremptoires de l’interviewé, mais, tous comptes faits, il appréciera sûrement la valeur de cette personnelle part de vérité, d’autant qu’à ce jour, cette transcription – inédite en français – constitue l’unique témoignage de García Oliver dans notre langue.– Freddy Gomez »

L’enregistrement s’arrête au milieu d’une réponse concernant les évènements de Mai 37 à Barcelonne. On peut lire la suite de l’entretient retranscrit sur le site du bulletin A Contretemps ci-dessous :

Continuer la lecture