Pour lire Le Capital de Marx

Émission de Sortir du capitalisme autour de ce livre majeur de la critique de l’économie politique.

À l’occasion du bicentenaire de la naissance de son auteur, Karl Marx, un guide d’entrée dans Le Capital, Livre 1. Le procès de production du capital. Le Capital demeure en effet une clé de compréhension fondamentale de notre société, plus d’un siècle et demi après son écriture. Le rapport d’échange marchand, de travail, d’objets et/ou de services, point de départ du Livre 1 du Capital, est aujourd’hui encore notre forme dominante de socialisation, faite d’exploitation, d’aliénation et de contrainte impersonnelle – avec Vincent des Giménologues, (re)lecteur aguerri du Capital.

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La version abrégée du livre par Carlo Cafiero est disponible ici en téléchargement.

Les livres en pdf du Capital de Marx sont téléchargeables ici.

Carlo Cafiero – Abrégé du « Capital » de Karl Marx

Cet abrégé de 1878 nous livre l’essentiel de l’analyse faite par Karl Marx dans le Livre I du Capital, du régime capitaliste – « où ce ne sont pas les moyens de production qui sont au service du travailleur, mais bien le travailleur qui se trouve au service des moyens de production ».
Destiné à un public populaire, écrit dans un style débarrassé de l’appareil scientifique qui rend parfois ardue l’oeuvre originale, ce résumé a été approuvé par Marx lui-même.
L’auteur, Carlo Cafiero, communiste libertaire italien, n’était pas un disciple du théoricien allemand, auquel il s’était opposé lors de la scission de la 1ère internationale en 1872.
L’avant-propos de James Guillaume nous rappelle le parcours de Carlo Cafiero et les tendances qui s’affrontèrent alors au sein du mouvement ouvrier.

Cliquer sur la couverture pour accéder au fichier pdf :

Une lecture complète du livre (divisée en plusieurs parties) :


On peut également lire Anarchie et communisme, un court texte dans lequel Cafiero expose ses propres idées.

Écoutez May Picqueray (vf / 70min / 1984)

Documentaire de Bernard Baissat sur May Picqueray, militante anarchiste, syndicaliste, antimilitariste et pour la contraception et l’avortement libre, née en 1898. A travers une série d’entretiens, elle y raconte sa vie mouvementée dans un XXe siècle qui ne le fut pas moins. Elle y croisera des noms restés célèbres chez les anarchistes tels que Sébastien Faure, Louis Lecoin, Nestor Makhno, Emma Goldman, Alexander Berkman, Marius Jacob, Durruti…
En 1921 afin de protester contre la condamnation à mort de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, elle enverra un colis piège à l’ambassade des USA ; à Moscou en 1922 elle tiendra tête à Lénine et Trotski et parvient à faire libérer des militants anarchistes ; elle participera à la fabrication de faux papiers pendant l’occupation allemande ; elle sera la fondatrice du journal Le Réfractaire, journal antimilitariste et libertaire… Une vie entière de combat pour l’émancipation humaine qui ne prendra fin qu’avec son décès en 1983.

En deux parties :

« On dit et on écrit que la guerre est la seule solution pour résoudre les crises. Elle permet de liquider les stocks d’armement, de matières premières, et aussi le stock de matériel humain rejeté du travail. Quelle honte ! Quelle infamie ! »

May Picqueray, May la réfractaire


Vous pouvez également télécharger sur le site May la réfractaire, l’autobiographie de May Picqueray.

Révolution et contre-révolution en Russie en 1917

Une émission réalisé par Sortir du capitalisme sur la révolution russe de 1917.

Un siècle après, une brève histoire des révolutions russes de 1917 : révolution prolétarienne de Février et ses prolongements, contre-révolution bourgeoise de Mars-Juin 1917, coup d’État pseudo-révolutionnaire du parti bolchévique en Octobre 1917, contre-révolution bolchévique à partir de cette date – avec Alexandre Skirda, historien, auteur notamment sur ce sujet de Nestor Makhno, le cosaque libertaire. La lutte pour les soviets libres en Ukraine (1917-1921), de Les anarchistes, les soviets et la révolution de 1917 (Spartacus, 2016) et de Kronstadt 1921, soviets libres contre dictature de parti (Spartacus, 2017).

La révolution des ouvriers et des soldats de Février 1917 et ses conquêtes (libertés démocratiques, suffrage universel, amnistie politique, abolition de la peine de mort, journée de 8 heures de travail), Alexandre Skirda l’oppose d’emblée au coup d’État du parti bolchévique en Octobre 1917 (s’achevant avec une dissolution arbitraire de l’Assemblée constituante en Janvier 1917), avec entre-deux une révolte anti-guerre en Juillet 1917 et une tentative de coup d’État du général Kornilov en Septembre 1917 conduisant à une libération des bolcheviks détenus depuis Juillet. Il fait également une histoire de longue durée des révolutions russes de 1917, en rappelant l’existence d’une tradition d’auto-organisation des vetché (assemblées traditionnelles), mais surtout d’une terrible dictature du tsarisme à partir du 16ème siècle, avec son système de servage généralisé créant une classe de serfs et une classe de seigneurs.

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Kronstadt 1921 : Prolétariat contre dictature communiste

Émission réalisée par Trous Noirs autour de de l’insurrection de la commune de Kronstadt en 1921, violemment écrasée par la contre-révolution bolchévique dirigée par Trotski.

Alexandre Skirda évoque son livre Kronstadt 1921 : Prolétariat contre dictature communiste (depuis réédité aux éditions Spartacus sous le titre Kronstadt 1921 : soviets libres contre dictature de parti), basé sur des témoignages et documents inédits.

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« Mort aux bourgeois ! »
Marins de Kronstadt sur le cuirassé Petropavlovsk en été 1917.

Février 1921 : alors que le régime bolchevik sort vainqueur de la guerre civile qui s’achève et à laquelle va succéder une effroyable famine, il doit faire face au mécontentement de la population ouvrière et paysanne, plongée dans le plus grand dénuement et privée de toute liberté d’expression et d’association.

C’est pour soutenir les ouvriers de Petrograd, qui se sont mis en grève tout au long de ce mois de février pour protester contre la pénurie extrême à laquelle ils doivent faire face, que les marins, les soldats et les ouvriers de l’île de Kronstadt se sont réunis et ont dressé une liste de revendications. Au premier rang de celles-ci, ils placent le rétablissement des libertés fondamentales pourtant inscrites dans la constitution de 1918 : les droits d’expression, d’association, de réunion ; le vote à bulletin secret ; l’élection dans ces conditions de nouveaux soviets ; les libertés de changer d’emploi et de se déplacer ; la fin des privilèges du parti bolchevik et la suppression de la police politique. Dans un article de leur journal, les insurgés expriment le sens véritable qu’ils veulent donner à leur mouvement : « C’est ici, à Kronstadt, qu’est posée la première pierre de la IIIe révolution, celle qui brisera les dernières chaînes des masses laborieuses et ouvre une nouvelle et large voie pour l’édification socialiste… Les ouvriers et les paysans doivent aller en avant, de manière irréversible, laissant derrière eux l’Assemblée constituante et son régime bourgeois, la dictature du parti communiste, des tchékas et du capitalisme d’État, qui étouffent le prolétariat et menacent de l’étrangler définitivement. »

Alexandre Skirda ne fait pas que décrire cette éphémère tentative de rétablir la démocratie soviétique et la répression féroce qui s’abattra sur elle – « une nécessité tragique » écrira plus tard Trotski, cherchant à minimiser son rôle mais le justifiant toujours : il la replace dans la lignée des affrontements qui ont opposé depuis 1918 ouvriers et paysans au pouvoir léniniste. S’appuyant sur des témoignages de première main, notamment celui du commandant provisoire de Kronstadt retrouvé en émigration en France, ainsi que sur des archives secrètes rendues publiques en Russie, cette étude est indispensable pour comprendre la Révolution. S’y ajoutent des documents et photos inédites des insurgés.

Présentation du livre Kronstadt 1921 :
soviets libres contre dictature de parti