À la mort de Franco, la démocratisation du régime dictatorial n’est pas octroyée gentiment par le pouvoir, mais imposée par la base grâce à une multitude de mouvements revendicatifs, à commencer par des grèves sauvages organisées par des assemblées qui vont imaginer leur propre démocratie.
L’amnistie, par exemple, n’a été obtenue qu’après plusieurs mobilisations dans la rue, avec des affrontements permanents avec les forces de l’ordre ayant provoqué de nombreux morts.
La Coordination des Prisonniers En Lutte (COPEL) est née de la mobilisation spontanée et auto-organisée des prisonniers sociaux qui ont revendiqué l’amnistie pour nous aussi. Cette organisation, horizontale et assembléiste, nous a permis de prendre la parole, nous qui ne l’avions jamais. Nous avons réussi à menotter l’État pendant plus de deux ans en divulguant les injustices et l’inhumanité fondamentale de la machine sociale de punition.
Voilà l’histoire racontée, à plusieurs voix, par quelques personnes qui l’ont vécue. Cette histoire peut inspirer une réflexion sur l’utilité d’une stratégie pour ceux qui luttent au présent contre les prisons.
Ce projet de documentaire a été impulsé par quelques anciens prisonniers sociaux qui étaient de la COPEL, pour mettre au grand jour une vérité et pour donner la parole à tous ceux qui en ont été privés. C’est le récit d’une histoire collective qui regroupe les expériences personnelles de ceux qui ont vécu de l’intérieur ce qui reste encore gardé sous silence à l’extérieur.
Archives de catégorie : Vidéos
M.I.L. (Mouvement Ibérique de Libération) (vf / 55min / 2009)
Documentaire sur le Mouvement Ibérique de Libération (M.I.L.), groupe d’agitation révolutionnaire armé dans l’Espagne franquiste actif au début des années 1970.
A Barcelone, nous rencontrons Xita, mère de onze enfants, dont cinq ont été impliqués dans la lutte du MIL.
A travers le vécu de la famille Solé Sugranyes, le film retrace l’existence d’une cellule révolutionnaire catalane à la fin de la dictature franquiste.
Ce groupe soutien le mouvement ouvrier autonome à travers des expropriations de banques et des impressions clandestines.
Pour aller plus loin :
Chronologie étoffée et documentée du MIL [1967-1974]
Sur la brèche – Des anarchistes contre Franco (vostfr / 70min / 2018)
Un documentaire biographique sur la vie du militant anarchiste Octavio Alberola.
Octavio Alberola Suriñac est né le 4 mars 1928 à Alaior (Minorque, îles Baléares). Fils des enseignants rationalistes et militants libertaires, José Alberola Navarro, membre du Conseil d’Aragon pendant la période révolutionnaire de 1936-1937, et de Carmen Suriñac enseignante à Olot (La Garrotxa).
En 1939, il part en exil au Mexique avec sa famille où il suit des études d’ingénierie civile à Mexico. Il milite principalement au sein des Jeunesses Libertaires et participe au « Mouvement Espagnol 59 ». Il prépare des actions de guérilla avec Juan Garcia Oliver.
En 1962, il s’installe clandestinement en France et participe à la création de Défense Intérieure avec Garcia Oliver, Cipriano Mera et d’autres militants entre 1962 et 1965.
A partir de 1965, son nom est souvent mêlé à de nombreuses actions destinées à frapper le régime fasciste espagnol.
Après la fin du franquisme, Octavio continue à militer dans le mouvement anarchiste à Perpignan en participant à des débats et en publiant des ouvrages sur l’idéal libertaire.
Nestor Makhno – paysan d’Ukraine (vostfr / 60min / 1996)
Documentaire d’Hélène Chatelain sur Nestor Makhno, paysan anarchiste qui fonda l’Armée révolutionnaire insurrectionnelle d’ukraine en 1917 et finira sa vie en France comme ouvrier dans l’usine Renault de Boulogne-Billancourt sans jamais renoncer à son idéal révolutionnaire.
Anarchiste et communiste, une conjonction de deux termes impensable en Union soviétique. Pourtant, c’est bien ce que Nestor Makhno revendiqua en Ukraine au début du siècle. Sur un rythme haletant, Hélène Chatelain reconstitue sa vie à partir de ses écrits, de films de propagande soviétique, de réactions d’ouvriers aujourd’hui et de la mémoire qu’il a laissée dans le cœur des siens à Gouliaïpolié. Entre la Révolution de 1917 et 1921, Makhno est l’initiateur en Ukraine des premières communes. Il partage certaines aspirations communistes, néanmoins son pouvoir local et son refus de la violence et des nouvelles directives ne peuvent que faire ombrage aux soviets émergeants. Lénine tente une médiation avec Makhno pour le ramener dans le giron bolchévique, mais celui-ci résiste. La légende construite par la propagande soviétique en fait un anarchiste-bandit-antisémite contre-révolutionnaire ; pour ceux de Gouliaïpolié, il défend au contraire la liberté et les pauvres, et les journaux makhnovistes montre qu’il a aussi défendu les Juifs … « Prolétaires du monde entier, allez au fond de votre âme et là seulement vous trouverez la vérité. »
Voir également le livre Nestor Makhno – La lutte contre l’État (et autres écrits)
La Patagonie rebelle (vostfr / 107min / 1974)
Film historique réalisé en 1974 par Héctor Olivera à partir du livre « Los vengadores de la Patagonia trágica » de Osvaldo Bayer publié en français aux éditions ACL.
Buenos Aires, janvier 1923. Un inconnu (dans les faits l’anarchiste Kurt Wilckens) assassine le lieutenant-colonel Zavala (en réalité Héctor Benigno Varela).
Trois ans plus tôt, en réponse à l’exploitation patronale, les anarchosyndicalistes de la Société Ouvrière de Río Gallegos, dont le secrétaire général est le galicien Antonio Soto, votent à l’unanimité la grève du personnel hôtelier de la province. C’est un succès et les camarades décident de transformer le mouvement en grève générale : les travailleurs ruraux de la province (production lainière), particulièrement, sont exploités dans les estancias pour un salaire dérisoire, d’autant plus s’ils sont Chiliens. Les grands propriétaires et la bourgeoisie locale prennent peur face à ce mouvement qui pourrait suivre l’exemple de la Révolution russe, d’autant que la majorité des leaders sont européens. Ils refusent les revendications des travailleurs, le gouverneur local souhaite une réponse féroce et la police, sous les ordres du commissaire zélé Micheri, procède à des arrestations arbitraires, ce qui ne fait qu’intensifier la rébellion. Le gouvernement progressiste d’Hipólito Yrigoyen aimerait une solution pacifiste, et envoie depuis Buenos Aires le lieutenant-colonel Zavala afin de négocier avec patrons et travailleurs.
Le regarder en ligne :
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A écouter :
Canciones de los Obreros Anarquistas Argentinos (1901-1936)