« Le sexe de la mondialisation » avec Jules Falquet

Une émission réalisée par Le complot des cagoles à partir d’une conférence de Jules Falquet sur les liens entre mondialisation capitaliste, mouvements migratoires et patriarcat.

Jules Falquet

Jules Falquet n’est pas qu’universitaire, elle est aussi une lesbienne qui voyage beaucoup pour écouter et épauler les femmes de plusieurs continents. C’est de là qu’elle parle quand elle raconte et analyse l’économie mondialisée, les migrations, les conflits armés, les mouvements révolutionnaires, l’ONU ou les groupes féministes autonomes et institutionnels.
Sa pensée décolonisante bouscule ; par exemple quand elle interroge la manière dont l’émancipation (partielle) des femmes du nord se fait grâce l’exploitation des services domestiques fournis par les femmes des pays du sud sans qu’on s’en rende compte – par exemple pour la fabrication de plats cuisinés surgelés ou de bébés prêts à l’emploi- au lieu de passer par un réel partage des tâches hommes/femmes. Ou encore comment la relation de l’occident à ses « orients » est liée à « l’altérisation » de leurs contrats de genre : les hommes de couleurs traitent nécessairement « mal » les femmes de couleur selon les hommes blancs.
Délaissant l’idée que les hommes appauvris se « défouleraient » sur leurs femmes, elle dit que plus le rôle économique et politique des femmes devient important, plus les médias dominants tendent à imposer une image extrêmement réductrice des femmes, les présentent comme des êtres purement frivoles et sexuels.
La recrudescence de la violence contre les femmes n’est pas un dommage collatéral de la mondialisation capitaliste mais un de ses piliers.
Dans cette discussion qui a eu lieu a Marseille, comme dans les ouvrages qu’elle construit seule ou en collectifs, les gros concepts d’anti-capitalisme et anti-patriarcat ont des visages, des mains, des voix et des histoires.

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Pour un féminisme anti-carcéral

Une émission réalisée par Sortir du capitalisme sur le féminisme anti-carcéral et le mouvement pour l’abolition du système pénal.

À contre-courant de l’instrumentalisation sécuritaire et raciste des violences patriarcales et du féminisme carcéral, une critique du système pénal et des prisons dans une perspective féministe intersectionnelle à partir de Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux, 2019) – avec l’autrice, Gwenola Ricordeau.

« Comprendre comment s’est tissée notre dépendance au système pénal est un travail long et minutieux. Il faut détricoter de ce côté-là pour pouvoir, de l’autre, tisser ensemble féminisme et abolitionnisme pénal. Parce que féministe tant qu’il le faudra et abolitionniste tant qu’il y aura des prisons. »

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Une définition de l’abolitionnisme pénal et carcéral comme visant à une abolition de ces systèmes (et non du travail du sexe) ; Une critique de l’argumentaire du féminisme carcéral en réponse aux violences sexuelles ; Une mise en exergue de l’existence d’une charge matérielle, mentale et émotionnelle des femmes suite à l’emprisonnement ou à la mise sous bracelet électronique de leurs proches ; Une discussion autour des « réformes » au système carcéral, qu’il s’agisse du bracelet électronique ou des luttes des prisonnier-e-s et de leurs proches ; Une analyse du traitement différencié des femmes (notamment pauvres, racisées, trans, lesbiennes et/ou homicides) au sein du système pénal et carcéral ; Une mise en exergue des angles morts du féminisme carcéral et de l’abolitionnisme pénal et carcéral androcentré ; Une critique de « l’innocentisme » comme stratégie abolitionniste ; Un rappel du caractère non-moralisateur de l’abolitionnisme pénal ; Une présentation de la « justice transformative » comme alternative féministe intersectionnelle au système punitif des tribunaux et des prisons et à la « justice réparatrice ».

Insurrec’SONS – compilation féministe

Une compilation féministe autoproduite sortie en 2016.

Insurrec’SONS est née de la volonté de féministes de produire et partager nos musiques en préservant notre autonomie.
Nos énergies réunies et votre générosité (appel à dons) nous ont permis d’aboutir à cette compilation de styles variés face à l’industrie musicale avariée.

Insurrec’SONS (2016)

Gnas – Au pied du mur :

Girlfight – Des cases et des cas :

La page SoundCloud dédiée

 

Autour des parcours de psychatrisées et autres folies intérieures

Une émission réalisée par Le Gang des Gazières sur la « folie » et les luttes contre la psychiatrie dans une perspective féministe.

Dans cette émission, on a parlé de folie, mais ce qui est bien c’est que ce sont les folles qui en parlent. On a parlé des mots employés pour parler de folie, de médicaments, d’entraide, d’institutions, d’outils de défense, et d’empowerment, c’est-à-dire de comment reprendre du pouvoir dans des situations trash.

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La discussion thématique commence à la 8ème minute.


Deux brochures évoquées dans l’émission :
Y’a pas viol si c’est une folle
Regagner du pouvoir pendant les « rendez-vous médicament » avec votre psychiatre

Grace et Volupté Van Van

Grace et Volupté Van Van est un groupe électro-hiphop de « gouines irritables » basé à Toulouse.

Musiques et textes énervés mais aussi bourrés d’humour (noir), Grace et Volupté est un groupe à écouter…

Van Van (2013) Gouines à chien (2015) EP vAnVaN (2018)

Collier de couilles :

Fou à lier :