George Orwell – Dans la dèche à Paris et à Londres

Dans la dèche à Paris et à Londres (titre original : Down and out in Paris and London) est un livre autobiographique de George Orwell paru en 1933. L’auteur, à travers sa vie de travailleur pauvre et de vagabond, y décrit la misère à Paris et à Londres à la fin des années 1920 et au début des années 1930. Un témoignage terrible sur la condition des prolétaires européens du début du XXe siècle.

A la fin des années 20, Orwell tombe brusquement dans la misère. À Paris puis à Londres, il découvre le quotidien des petits ouvriers et des laissés-pour-compte, tenaillés par la faim et rongés par l’alcool. Sans voyeurisme ni complaisance, il dresse un portrait vivant de ces habitués du mont-de-piété où l’espoir et l’infortune se livrent un duel épique.

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Si vous parlez à un riche n’ayant pas abdiqué toute probité intellectuelle de l’amélioration du sort de la classe ouvrière, vous obtiendrez le plus souvent une réponse du type suivant: « Nous savons bien qu’il n’est pas agréable d’être pauvre ; en fait, il s’agit d’un état si éloigné du nôtre qu’il nous arrive d’éprouver une sorte de délicieux pincement au cœur à l’idée de tout ce que la pauvreté peut avoir de pénible. Mais ne comptez pas sur nous pour faire quoi que ce soit à cet égard. Nous vous plaignons – vous, les classes inférieures – exactement comme nous plaignons un chat victime de la gale, mais nous lutterons de toutes nos forces contre toute amélioration de votre condition. Il nous paraît que vous êtes très bien où vous êtes. L’état des choses présent nous convient et nous n’avons nullement l’intention de vous accorder la liberté, cette liberté ne se traduirait-elle que par une heure de loisir de plus par jour. Ainsi donc, chers frères, puisqu’il faut que vous suiez pour payer nos voyages en Italie, suez bien et fichez nous la paix. »


On pourra également lire Le peuple de l’abîme que Jack London écrivit trente ans plus tôt pour mesurer la persistance de la misère du prolétariat de l’époque.

Élisée Reclus – L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique

Principal texte théorique du géographe et anarchiste Élisée Reclus publié en 1902 dans lequel il développe ses conceptions révolutionnaires en lien avec ses connaissances scientifiques.

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« C’est la seule œuvre pleinement développée de Reclus dont l’objet est strictement politique; elle contient quelques-unes de ses discussions les plus soutenues au sujet du développement historique, de la nature de l’anarchisme et de la domination. Une large partie du travail de Reclus est consacrée à la critique des diverses formes de domination : les dangers d’un pouvoir d’État centralisé, les méfaits de la bureaucratie étatique, les périls du nationalisme, la manière dont l’autoritarisme, le centralisme et la représentation minent les mouvements révolutionnaires et détruisent les révolutions. L’amour intense de l’humanité qu’éprouve Reclus a pour corrélat une foi profonde dans “un autre monde”, pas seulement “éventuel”, mais qui doit avec évidence être créé aussi rapidement que possible. »

John Clark

Sommaire :
Chapitre I – Évolution de l’Univers et révolutions partielles
Chapitre II – Révolutions progressives et révolutions régressives
Chapitre III – Révolutions instinctives
Chapitre IV – Constatation précise de l’état social contemporain
Chapitre V – L’idéal évolutionniste, le but révolutionnaire
Chapitre VI – Les espoirs illogiques
Chapitre VII – Les forces en lutte
Chapitre VIII – Puissance de la fascination religieuse
Chapitre IX – Situation présente et prochain avenir
Chapitre X – Dernières luttes

Classe – Genre : Plus qu’une intersection (vf / 28min / 2019)

Vidéo critique réalisée par Guillaume Deloison sur le patriarcat et le genre et leur nécessaire abolition en vue d’une société émancipée.

« Malgré qu’on ai fait de moi un homme, qu’on m’est appris à m’affirmer, à couper la parole, qu’on m’emploie plus volontiers, que je peux me déplacer dans la rue sans avoir peur et bien d’autres choses encore, malgré que je profite de ce statut, j’en veux la fin, je veux que cela cesse. Ce statut n’est que le reflet d’une hiérarchie sociale effroyable. Dans cette société, chaque plaisir a le goût du sang et l’amertume de la douleur. Je veux la fin de toute hiérarchie car toute cette souffrance est insoutenable, injuste et cruelle, je pleure de voir mes amies, ceux que j’aime, ou simplement des innocentes souffrir de cette hiérarchie sociale mutilante et meurtrière. Je suis anarchiste et je ne serais libre que lorsque toutes et tous nous le serons. »

We don’t like samba (vostfr / 41min / 2014)

Documentaire sur les mobilisations sociales qui ont secoué le Brésil depuis les manifestations de juin 2013, réalisé par le CIS-Berlin.

Comme souvent, il a suffi d’une étincelle – l’augmentation des transports – pour attiser la rage sociale et répandre le feu de la révolte jusqu’aux confins du pays. Les Brésiliens, écrasés par des salaires misérables, la précarité, des crédits pour une consommation toujours plus hors d’atteinte et, dans les favelas, par une répression policière militarisée, ont préparé la Coupe du monde à leur manière : résistances aux projets d’urbanisation, manifs massives et d’une radicalité explosive, grèves sauvages… Le pays n’avait pas vécu une telle irruption de frustration et de colère depuis la fin de la dictature militaire. Foulant aux pieds la trilogie foot-samba-carnaval, les éboueurs en grève, « les Garis » comme on les appelle, proclament : « On n’en a rien à foutre de la samba ! Nous sommes des rebelles ». C’est l’histoire de tous ces rebelles que raconte « We Don’t Like Samba ».

Cliquer sur l’affiche pour télécharger le film :

Le trailer (en anglais) du documentaire :

 

À bas les restaurants (vf / 54min / 2018)

Vidéo réalisée par Guillaume Deloison à partir de la brochure graphique « À bas les restaurants : une critique d’un travailleur de l’industrie de la restauration » de proles.info. Une critique radicale de l’industrie de la restauration et au delà du travail et du capitalisme.

« Y’en a marre ! Ce sera le dernier client chiant. Le dernier connard de gérant. La dernière engueulade avec un collègue. Le dernier plat puant de moules. La dernière fois que tu te brûles ou te coupes parce que tu es dans le speed. La dernière fois que tu te promets que tu donnes ta démission demain et que tu te retrouves à promettre la même chose, deux semaines plus tard. Un restaurant est un endroit misérable. »

« Notre lutte n’est pas contre le geste de couper des légumes, de laver la vaisselle, de verser de la bière ni même de servir de la nourriture à d’autres personnes. Elle est contre la façon dont tous ces actes se rassemblent dans un restaurant, séparés d’autres actes, pour faire partie de l’économie et faire croître le capital. Le point de départ et de fin de ce processus est une société de capitalistes et de personnes obligées de travailler pour eux. Nous voulons une fin à cela. Les luttes des travailleurs de restaurant visent ultimement à créer un monde sans restaurants et sans travailleurs. »

Il s’agit d’une version abrégée du texte d’origine, pour le lire en entier c’est par là :
Brochure originale