L’oiseau mort

L’oiseau mort était un groupe de rap de Grenoble actif entre 2007 et 2014 composé de Noliv et Chivain.

« L’oiseau mort est un groupe de rap à l’univers musical et aux textes plutôt sombres. On s’inspire de ce qu’on écoute, de ce qu’on lit, de ce qu’on voit. Alors même si ça nous arrive fréquemment d’avoir le sourire, vu la merde qui nous entoure, quand on s’exprime ça a souvent un goût amer.
On refuse de voir notre musique comme une marchandise, alors on a décidé de tout faire nous-même : instrus et enregistrement maison, pochettes sérigraphiées, et distribution de la main à la main. On se pas très bien d’intermédiaires foireux et d’entourloupe mercantiles. On fait des concerts pour rapper nos textes et rencontrer du monde, sans vigile, sans droit d’auteur, sans statut. On ne cherche ni à gagner de l’argent, ni à acquérir une réputation. On peut appeler ça du Do It Yourself, en tous cas on le fait par choix et par passion. »

L’oiseau mort (2007) Soubresauts (2011)

Les silences :

Ici l’enfant est aussi roi que le client
Aussi heureux et libre que ses parents
Remplissant un caddie
Elle est salement souillée notre insouciance
Tout comme cette conception niaise de l’enfance
Rien ne sert de s’ébahir puisqu’il faut sévir à point
Ne dites rien
Et surtout pas qu’on peut jouir autrement qu’en possédant

La Société Du Spectacle (vf / 87min / 1973)

Film réalisé par Guy Debord à partir de son principal livre théorique portant le même nom et paru en 1967.

Adaptation cinématographique du livre de 1967 réalisée à partir d’images détournées, La Société du Spectacle est une analyse impitoyable du capitalisme à son stade « spectaculaire ». Critique d’avant-garde tentant de réaliser une synthèse des apports théoriques des mouvements révolutionnaires du passé en vue de leur dépassement, cette analyse marqua la période des années 68 et inspira de nombreux groupes révolutionnaires autonomes.

« Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n’exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien du sommeil. »

Colette Guillaumin – Sexe, Race et Pratique du pouvoir

Paru initialement en 1992, Sexe, « Race et Pratique du pouvoir », sous titré « L’idée de Nature » est un livre théorique majeur dans l’analyse matérialiste de deux systèmes de domination : le racisme et le sexisme. La portée critique des notions qui y sont développées est toujours d’une grande importance, bien au delà de ses sujets initiaux.

Rassemblant des essais et des articles écrits entre 1978 et 1992, ce livre précurseur analyse les rapports de domination en démontrant que leurs formes matérielles sont inextricablement liées à leurs formes idéelles à la manière dont la pensée scientifique ou théorique, le « sens commun » et l’idéologie les valident ou les justifient. Le servage, l’esclavage et ce que, la première, Colette Guillaumin a nommé sexage, reposent sur une appropriation rendue possible par l’établissement de catégories prétendument naturelles qui font des dominé·es « des choses dans la pensée elle-même ».

Cliquer sur la couverture pour accéder au pdf du livre :

Le livre à été réédité par les éditions iXe


A lire également de Colette Guillaumin :
« Je sais bien mais quand même » ou les avatars de la notion « race »
L’idéologie raciste

Autour de « Quand céder n’est pas consentir » de Nicole-Claude Mathieu

Une émission radio féministe sur le texte de Nicole-Claude Mathieu : « Quand céder n’est pas consentir. Des déterminants matériels et psychiques de la conscience dominée des femmes, et de quelques unes de leurs interprétations en ethnologie. » réalisée par Dégenrée. Un texte majeur de la théorie féministe matérialiste.

Il y a des textes un peu compliqués, longs, difficiles à lire…. mais pourtant tellement riches ! Pour cette émission, on va parler de ce magnifique texte qui met un grand pavé dans la mare aux théories sur le consentement des dominé-e-s à leur oppression. Une émission de vulgarisation (vraiment accessible) de cet essai, qui éclaire de nombreuses choses dans nos vies…

Écouter l’émission :

ou la télécharger ici (clic-droit > enregistrer sous)

Le texte intégral de Quand céder n’est pas consentir est disponible en brochure sur infokiosques.net.

« Une femme est-elle violée, ‘elle n’aurait pas dû’ (parler à cet homme, se trouver à cet endroit-là, à cette heure-là, être habillée comme ci ou être habillée comme ça), et surtout elle n’aurait pas dû se laisser faire, en un mot, elle n’aurait pas dû se faire violer… D’ailleurs, si une femme est violée dans des circonstances ‘normales’, par son mari, chez elle, dans sa chambre, eh bien elle n’aurait pas dû — pas dû énerver ce pauvre travailleur ou ce cadre cardiaque, pas dû se plaindre de sa fatigue, des enfants, pas dû ne pas consentir, pas dû résister à ses ‘besoins sexuels’ à lui. Résiste-t-elle, il la viole et/ou la menace et/ou la tue.
Elle n’aurait pas dû. Et d’ailleurs, au fond d’elle-même (quelque part, comme on dit en style néo-lacanien), n’a-t-elle pas consenti ??? »

Ce texte est le Chapitre V du livre L’Anatomie politique. Catégorisations et idéologies du sexe, paru en 1991 et réédité aux éditions iXe.

Qu’est-ce que la race ? (vostfr / 6min / 2018)

Une courte vidéo didactique réalisée par les camarades canadiens de SubMedia.

Un regard sur le développement historique de la race, à la fois comme un système durable de relations de pouvoir codifiées et un pilier central pour la création et le maintien du pouvoir de l’État.