Catherine Baker – Insoumission à l’école obligatoire

Livre de Catherine Baker contre la domination des adultes sur les mineurs et la scolarisation obligatoire.

« Après que sa fille ait décidé de ne pas aller à l’école, Catherine Baker lui explique ce qu’elle pense elle-même de cette institution. Si l’école est la première cible de l’auteure, ses attaques portent sur la domination adulte et, au-delà, l’asservissement social et la gestion des individus.
La première parution de ce livre date de 1985. Si les constats que dresse Catherine Baker sont très actuels, la radicalité de la remise en cause à laquelle elle se livre est quasiment impensable aujourd’hui. »

Cliquer sur la couverture pour accéder au pdf du livre :

« Les intellectuels, qui se savent des privilégiés, nourrissent l’espoir d’une école où l’on respecterait mieux l’égalité des chances : ils veulent bien que tout le monde soit riche et instruit. Ce qu’ils ne veulent pas, c’est avoir une plus petite part du gâteau.[…] Tous ces gens de gauche, volontiers cyniques, savent très bien que les programmes politiques ne peuvent envisager un enseignement non obligatoire, car la gauche comme la droite a besoin de reproduire ses propres couches sociales, selon sa hiérarchie propre. Elle a ses croyances à elle qu’il lui faut bien transmettre aussi. »

Livre disponible aux éditions Tahin Party


Un autre livre de Catherine Baker disponible sur le site :
Pourquoi faudrait-il punir ? – Sur l’abolition du système pénal

Fœtus Party

Défunt groupe punk de Tour mélangeant des influences musicales variées. Leurs textes sont conçu comme des tracts sonores traitant de divers sujets liés à la guerre sociale.

On ne fait pas d’omelettes sans casser de bourgeois (1999)

Si tu as faim mange ton patron (2004)

Leur site web

Misère citoyenne

Paroles ci-dessous

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Michael Seidman – Ouvriers contre le travail

Une étude originale sur la résistance au travail dans le monde ouvrier. dans les années 1930 à Barcelone et à Paris.

Michael Seidman montre la continuité de la résistance au travail, en grande partie ignorée ou sous-estimée par les théoriciens et historiens du xxe siècle. Au moment des Fronts populaires, les ouvriers ont persévéré dans leurs pratiques antérieures qui donnaient déjà le caractère extérieur, utilitaire du sens de leur travail : des refus directs et indirects, par l’absentéisme, le coulage de cadence, le vol, la grève, etc.

Au moment où s’est posée la question du contrôle ouvrier – révolutionnaire ou réformiste – du procès de production, les luttes quotidiennes sur le lieu de travail, à Paris et Barcelone, étaient des faits de résistance : « La résistance était aussi un phénomène conjoncturel et cyclique, mais les refus sont restés une part intrinsèque de la culture ouvrière et sont apparus à différentes périodes avec diverses divisions du travail. Pendant les Fronts populaires, les ouvriers se révoltaient contre un ensemble de disciplines, y compris celles imposées par les organisations ouvrières. Les salariés souhaitaient certainement contrôler leurs lieux de travail, mais généralement afin d’y travailler moins. On peut supposer que la façon d’éliminer la résistance n’est pas le contrôle ouvrier sur les moyens de production mais plutôt l’abolition du travail salarié lui-même. »

Il nous est alors possible de voir, dans ces affrontements entre ouvriers et organisations ouvrières, des collectivités barcelonaises aux usines aéronautiques parisiennes, la contradiction interne des mouvements de Front populaire, qu’ils aient été révolutionnaires ou réformistes. L’impossibilité d’un triomphe de la classe du travail, en tant que telle, se manifeste sous sa forme la plus empirique. C’est la faillite d’un programme ouvrier dans ses propres termes, alors sommé de se réaliser dans un moment critique.

Cliquer sur la couverture pour accéder au pdf du livre :

Ouvrier contre le travailLe site de l’éditeur en français

Christiane Rochefort – Les enfants d’abord

Un texte brillant de Christiane Rochefort, écrivaine et militante féministe, qui livre dans ce pamphlet de 1976 une charge critique sans précédent contre la domination des adultes sur les mineurs. Un texte classique à lire absolument.

quatrième de couverture :

Il paraît naturel de leur interdire toute vie privée et de leur imposer une façon de sentir.
De décider qui ils doivent aimer et qui il ne faut pas voir. De circonscrire leurs déplacements et de pénaliser leurs déviances. De déterminer le moment où ils ont un sexe, et ce qu’ils doivent en faire. Est-ce aussi naturel qu’on dit, ou est-ce l’effet d’un rapport social imposé par l’adulte parce qu’il a la force et le pouvoir?
S’il en est ainsi, pourquoi et à quelles fins? Que fait-on aujourd’hui des enfants et à quoi les prépare-t-on ? Qu’est-ce au juste qu’un enfant dans nos sociétés dites libérales? C’est à ces questions que répond Christiane Rochefort, dans cet essai fiévreux, passionné, aux frontières de l’analyse et du pamphlet, qui se lira comme le prolongement d’Encore heureux qu’on va vers l’été
Après le roman, l’analyse: les enfants d’abord parce que c’est eux les premières victimes de l’ordre capitaliste; parce qu’il faut des adultes dociles et qu’il faut les former au plus tôt; parce qu’il faut au Pouvoir un relais, qu’il trouve très naturellement dans la famille.

Cliquer sur la couverture pour accéder au pdf du livre :
Une présentation du livre par Christianne Rochefort :

Les Lascars du LEP électronique (vf / 53min / 1986)

Documentaire traitant de la mobilisation contre la réforme Devaquet en 1986. Les lycéens d’un LEP (Lycée d’Enseignement Professionnel) se confrontent aux méthodes des étudiants et plus généralement de ce mouvement social. Il réagiront et critiqueront éducation, travail, étudiants et flics…

Texte d’appel des lascars du LEP électronique en 1986 :