May Picqueray – May la réfractaire

Autobiographie de May Picqueray, militante anarchiste qui traversa le XXe siècle et ses combats.

Quatrième de couverture :

Disons le tout net, ce livre est tout à la fois passionnant et bouleversant.
Passionnant, parce que May Picqueray (1898-1983) n’aura loupé aucun des grands rendez-vous de l’histoire de 1920 à sa mort.
Dès 1921, en effet, elle envoie un colis piégé (il explosera sans faire de victime) à l’ambassadeur des États-Unis à Paris, pour protester contre la condamnation à la chaise électrique, et malgré leur innocence, de Sacco et Vanzetti. En novembre 1922 elle est mandatée par la Fédération des Métaux de la C.G.T.U. au congrès de l’Internationale syndicale rouge à Moscou où elle ne passe pas inaperçue. Car qui monte sur la table pour dénoncer un congrès en train de se goberger pendant que les ouvriers russes crèvent de faim? Qui ose chanter « Le triomphe de l’anarchie » en fin de repas? Et, qui refuse de serrer la main au généralissime Trotsky à qui elle est pourtant venu demander la libération de camarades anarchistes? Ensuite, en 1924, elle est encore là pour faire le coup de poing au meeting de la Grange-aux-Belles lors duquel les bolchos tuèrent deux ouvriers anarchistes par balles. Pendant la guerre, elle fit, bien évidemment des faux papiers et pris cent mille risques pour… Et puis. Mai 68, le Larzac en 1975, Creys Malville en 1977… Jusqu’au bout!
Bouleversant, parce que rien ne prédisposait une petite bretonne ayant commencé à travailler à 11 ans à rencontrer et cotoyer des Sébastien Faure, Nestor Makhno, Emma Goldman, Alexandre Berckman, Marius Jacob, Durruti…, et autres personnalités du mouvement anarchiste français et international du XXe siècle.
Et tout cela, en se payant le luxe d’une intransigeance de tous les instants, d’un courage à toute épreuve et d’une gentillesse jamais démentie.
Au bout du compte, mais on l’aura aisément compris, ce livre d’une « réfractaire » à toutes les injustices comme à toutes les oppressions est de ceux, rares, qui incitent à ne pas désespérer de l’espèce humaine. Mais, jugez en !

Cliquer sur la couverture pour accéder au pdf du livre :


Vous pouvez également regarder sur le site Écoutez May Picqueray, documentaire réalisé peu de temps avant son décès à partir d’entretiens avec elle.

Grace et Volupté Van Van

Grace et Volupté Van Van est un groupe électro-hiphop de « gouines irritables » basé à Toulouse.

Musiques et textes énervés mais aussi bourrés d’humour (noir), Grace et Volupté est un groupe à écouter…

Van Van (2013) Gouines à chien (2015) EP vAnVaN (2018)

Collier de couilles :

Fou à lier :

L’Expoitée – Organe des femmes travaillant dans les usines, les ateliers et les ménages (1907-1908)

C’est ici l’intégralité des numéros du journal L’Exploitée, initié par Margarethe Faas-Hardegger et publié en Suisse entre 1907 et 1908, qui est reproduit dans ce livre paru en 1977.

Journal alliant féminisme et lutte des classes dans une perspective révolutionnaire et anti-autoritaire, ses articles constituent de saisissant exemples de la persistance de certaines questions : avortement et contraception, grèves, violences sexistes et conjugales, syndicalisme, harcèlement, question sexuelle, coopératives… le journal lie toutes ces questions d’une façon jusque là inédite dans son contexte local en entretenant un dialogue permanent avec ses lectrices qui font état de leurs préoccupations et leurs luttes.

Cliquer sur la couverture pour accéder au pdf du livre :

(quelques erreurs de numérotation s’étant glissée dans l’édition originale, nous avons réorganisé l’ordre des pages pour que les articles se suivent correctement)

« Si un jour les filles et les femmes travaillant si durement aux ménages, les unes pour un salaire ridicule, les autres, les femmes pauvres, mariées, uniquement pour leur logement et leur nourriture — eh bien, si un jour ces femmes-là se coalisent, elles constitueront la force la plus terrible contre la bourgeoisie, contre la vieille société. »

L’Exploitée, novembre 1907

Margarethe Faas-Hardegger

« Et c’est ainsi que nous toutes nous encouragerons mutuellement à la révolte personnelle contre tout entourage oppressant, mais encore nous nous entr’aiderons dans l’action collective nécessaire contre le régime capitaliste et les institutions qui lui correspondent dans la famille et l’État. »

Margarethe Faas-Hardegger

Pour un anarchisme (pro)féministe

Une émission d’analyse critique des pratiques et des théories sexistes au sein des milieux anarchistes, et ce dans l’optique d’un anarchisme (pro)féministe – avec Francis Dupuis-Déri. Réalisée par Sortir du capitalisme.

Francis Dupuis-Déri

Avec une critique de l’anarcho-sexisme contemporain comme contradiction (apparente) avec l’idéal anti-autoritaire, comme produit d’une socialisation sexiste des hommes anarchistes, d’un idéal viriliste de l’anarchiste comme guerrier machiste, d’une négation idéologique de son positionnement de dominant au sein des rapports de genre, d’un anti-féministe lutte-de-classiste, d’une volonté masculine d’imposer une absence de critiques internes au nom de « l’unité » anarchiste (qu’ils sapent en réalité avec leur comportement sexiste) et d’une camaraderie virile même en cas d’agression sur une autre camarade ; avec un appel à une déconstruction individuelle et collective des hommes en tant que dominants au sein des rapports de genre, et à cesser d’utiliser des arguments anti-féministes identiques à ceux de l’extrême-droite et des staliniens ; et une évocation des tendances pro-féministes dans l’anarchisme francophone contemporain.
Avec une analyse critique de l’anarcho-sexisme de Proudhon, promoteur d’un socialisme misogyne et polémiste anti-féministe, et son héritage au sein du mouvement ouvrier (exclusion des femmes des syndicats d’artisans, lutte pour une interdiction du travail industriel des femmes, anarchisme patriarcal) ; une brève histoire des débuts de l’anarcha-féminisme, celui d’Emma Goldman, de Victorine de Cleyre et de He-Yin Zhen ; et une discussion autour du pro-féminisme des hommes, ses limites (pro-féminisme toxique) et ses possibilités (déconstruction – désempowerement).

Écouter l’émission :

ou la télécharger ici (clic-droit > enregistrer sous)

Hereda : 6 films documentaires DIY (vf / 285min / 2017)

Une série documentaire réalisée au milieu des années 2010 tentant de faire un petit panorama du mouvement anarchiste et antiautoritaire autonome en France.

« 6 films qui regroupent des témoignages de vécus collectifs, dont le lien se situe dans les dynamiques anarchistes actuelles. Une histoire d’un an de rencontres où nous avons pu partager nos choix et expériences de luttes, mais aussi nos déceptions. Ça cause de luttes sociales, de féminisme, de luttes trans, d’autonomie, de squat, de punk… »

Hedera – épisode 1 : Croisement de luttes (48min)

En ce qui concerne la première partie, nous présentons différentes manières de lutter et de réagir, en posant des constats de départ, pourquoi des initiatives se mettent en place et en réponse à quoi.
Comment des personnes saisissent la réalité et qu’est ce qu’elles portent politiquement (antifascisme, féminisme, squat, centre social autogéré, mouvement social…).

Ou le télécharger ici (clic-droit > « enregistrer sous »)

Hedera – épisode 2 :Tous ces murs autour de nous​ (39min)

Dans la deuxième partie, nous essayons de creuser certaines luttes et quelques tenants et aboutissants qui les caractérisent : gentrification, frontières et systèmes carcéral; des luttes qui s’enserrent et se mêlent. Nous essayons de comprendre et de voir les liens qui les unissent.
Mais aussi, quels espaces / brèches pouvons nous ouvrir et quels espoirs pouvons nous y insérer.

Ou le télécharger ici (clic-droit > « enregistrer sous »)

Hedera – épisode 3 : Rendre possible nos initiatives​ (50min)

Dans cette partie, il y a l’idée de montrer les choix et l’évolution de différents collectifs.
Les modes d’organisation, les perspectives et les réalités sont différentes mais décrivent des parcours et des fonctionnement qui ont un sens. Ils montrent une adaptation, une envie de s’inscrire dans le temps, d’aller plus loin dans les luttes respectives.

Ou le télécharger ici (clic-droit > « enregistrer sous »)

Hedera – épisode 4 : En longeant les failles​ (51min)

Dans cette quatrième partie, nous partons du collectif qui peut donner des envies et de la force, qui constitue également un socle pour ce que nous vivons au quotidien.
Mais nous sommes aussi dans l’analyse des difficultés et des souffrances qui en découlent, en lien avec les collectifs politiques et la vie à plusieurs.
Au delà des échecs et des doutes, nous essayons de donner aux voix discordantes.

Ou le télécharger ici (clic-droit > « enregistrer sous »)

Hedera – épisode 5 : Pas à pas, pour aller plus loin​ (42min)

Cette partie évoque ce qui consolide et renforce nos luttes. Comment nous avons su créer des outils, des structures, qui nous donnent des moyens, qui renforcent (non-mixité, auto-organisation, modèles anti-autoritaires…)
Et puis, il y a aussi la projection, ce que nous anticipons.
Comment nous pourrions imaginer ce qui nous permet de continuer, de ne pas abandonner, au prix parfois de désaccords et de visibilisation des conflits.

Ou le télécharger ici (clic-droit > « enregistrer sous »)

Hedera – épisode 6 : On va bien finir par se croiser​ (53min)

Parce que nous ne pouvons pas conclure, que nous construisons la suite chaque jour, que nous voulons changer à peu près tout ce qui se trouve autour de nous.
Nous essayons d’exister et de faire exister ce que nous voulons aujourd’hui. Parfois en se sentant seulE, parfois en étant à contre courant. Mais surtout en essayant de nous inspirer, d’apprendre du passé et de développer des liens et de la solidarité, malgré les conflits, les distances et le temps qui passe.

Ou le télécharger ici (clic-droit > « enregistrer sous »)