En démystifiant les figures historiques inexorablement citées par la majorité de ceux qui défendent la non-violence comme un absolu — Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela —, en exposant les réalités complexes derrière leurs accomplissements (souvent réduites à des simplismes mensongers), et en exposant les nombreux problèmes d’éthique qui découlent de l’absolutisation de la non-violence, Gelderloos nous offre ici un ouvrage essentiel qui devrait nous aider à sortir de l’impasse manifeste dans laquelle s’enlisent les mouvements militants.
Loin de faire l’apologie d’une violence irraisonnée, ce livre déboulonne l’argumentaire fallacieux de ceux qui affirment que la non-violence est la seule méthode acceptable de lutte face à la violence du capitalisme et de l’État.
Cliquer sur la couverture pour accéder au pdf du livre :Sommaire :
Ebauche d’avant-propos pour une édition en français
Introduction
Chapitre 1 : La non-violence est inefficace
Chapitre 2 : La non-violence est raciste
Chapitre 3 : La non-violence est étatiste
Chapitre 4 : La non-violence est patriarcale
Chapitre 5 : La non-violence est tactiquement et stratégiquement inférieure
Chapitre 6 : La non-violence est illusoire
Chapitre 7 : L’alternative : Possibilités pour un activisme révolutionnaire
Une interview de Peter Gelderloos (sous-titrée en français) sur le livre :
Courte vidéo d’animation réalisée par L’école du chat noir qui présente didactiquement l’anarchisme et ses fondements d’une façon accessible aux plus jeunes.
Il semblerait que le projet de cette série de vidéos n’ait hélas pas eu de suite… On peut néanmoins regarder la présentation du projet en vidéo ci-dessous :
Peter Watkins a réalisé une fiction sur la Commune comme un documentaire contemporain. Pour raconter la Commune il montre une télévision aux ordres (Télévision Nationale Versailles) qui débite des informations lénifiantes, tandis qu’une télévision libre jaillie du Paris insurgé s’efforce de capter la fureur populaire.
Napoléon III perd la guerre contre la Prusse après un siège de Paris particulièrement dur pour le peuple parisien. Nous sommes en 1870-1871 et la misère est grande. Les 17 et 18 mars 1871, le peuple parisien, qui refuse la capitulation, se révolte. La Commune de Paris est née.
Alors que la télévision versaillaise rapporte l’événement de façon partielle et orientée, une commission communarde se crée et s’organise pour relayer ce moment qui, bien que majeur dans l’histoire du mouvement ouvrier, reste néanmoins l’une des périodes les plus méconnues de l’histoire de France.
Les journalistes se rendent sur les lieux où naît la Commune : mairie, barricades, clubs féministes, etc. et procède à des interviews pour rendre compte à la population de la réalité. Les gens disent leurs rêves, leurs révoltes, leurs combats et opposent leur opinions…
Témoignage direct de ce personnage controversé de l’anarchosyndicalisme espagnol (il fut ministre de la justice durant la guerre civile), livrant son point de vue tout subjectif sur le mouvement révolutionnaire espagnol. N’hésitez pas à consulter la rubrique consacrée à la révolution espagnole sur le site pour avoir d’autres perspectives.
« La rencontre avec Juan García Oliver eut lieu à Paris, en juin de l’année 1977. De passage dans la capitale pour superviser les épreuves de ses mémoires, il me fut présenté par son éditeur, José Martínez. Le premier contact eut pour cadre un restaurant de la rue de Bièvre. Là, García Oliver m’apparut comme une sorte de fantôme nimbé d’histoire. C’est que l’homme, d’abord assez froid, semblait tout droit sorti d’un arrêt sur image. Comme si, au quarantième anniversaire d’une révolution presque oubliée, un de ses principaux protagonistes avait résisté au passage du temps et à ses effets sournoisement correctifs.
Étrangement, le García Oliver de ce printemps 1977 était, physique mis à part, le même que celui qui, dans les années 1930, avait fait trembler, avec un semblable aplomb, la société espagnole et – pourquoi le taire ? – quelques anarchistes et syndicalistes de renom, que son « catastrophisme » inquiétait. Pour qui a travaillé sur le témoignage, une telle rencontre est rare, non tant parce qu’elle met en présence d’un authentique personnage – ce qui est somme toute banal quand il s’agit de la révolution espagnole –, mais parce que le bonhomme que vous avez en face de vous n’a pas changé d’un poil, qu’il argumente comme si l’événement durait encore, qu’il est toujours ce qu’il était, et non ce qu’il est devenu. Cette invariance – qui, à l’évidence, peut apparaître comme un défaut dans la vie courante – représente, dans le travail de mémoire, une appréciable qualité parce qu’elle restitue la vérité d’époque, dimension psychologique comprise, à un récit qui, sans elle, n’est souvent qu’une version corrigée et embellie d’un temps définitivement révolu.
García Oliver, probablement encouragé en sous-main par son éditeur et ami, accepta sans réticence de se prêter au jeu – difficile et risqué – de l’entretien. Celui-ci eut lieu le 29 juin 1977 dans un appartement du douzième arrondissement de Paris. Pour l’occasion, García Oliver apparut batailleur, précis, sûr de lui, tranchant et quelque peu dominateur. Comme à la grande époque, disais-je. À l’évidence, le lecteur pourra être irrité par certaines affirmations péremptoires de l’interviewé, mais, tous comptes faits, il appréciera sûrement la valeur de cette personnelle part de vérité, d’autant qu’à ce jour, cette transcription – inédite en français – constitue l’unique témoignage de García Oliver dans notre langue.– Freddy Gomez »
L’enregistrement s’arrête au milieu d’une réponse concernant les évènements de Mai 37 à Barcelonne. On peut lire la suite de l’entretient retranscrit sur le site du bulletin A Contretemps ci-dessous :
Documentaire de Bernard Baissat sur May Picqueray, militante anarchiste, syndicaliste, antimilitariste et pour la contraception et l’avortement libre, née en 1898. A travers une série d’entretiens, elle y raconte sa vie mouvementée dans un XXe siècle qui ne le fut pas moins. Elle y croisera des noms restés célèbres chez les anarchistes tels que Sébastien Faure, Louis Lecoin, Nestor Makhno, Emma Goldman, Alexander Berkman, Marius Jacob, Durruti…
En 1921 afin de protester contre la condamnation à mort de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, elle enverra un colis piège à l’ambassade des USA ; à Moscou en 1922 elle tiendra tête à Lénine et Trotski et parvient à faire libérer des militants anarchistes ; elle participera à la fabrication de faux papiers pendant l’occupation allemande ; elle sera la fondatrice du journal Le Réfractaire, journal antimilitariste et libertaire… Une vie entière de combat pour l’émancipation humaine qui ne prendra fin qu’avec son décès en 1983.
En deux parties :
« On dit et on écrit que la guerre est la seule solution pour résoudre les crises. Elle permet de liquider les stocks d’armement, de matières premières, et aussi le stock de matériel humain rejeté du travail. Quelle honte ! Quelle infamie ! »